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February 5 2021
C'était ce mercredi 3 février à 16h44 qu'elle a franchi la ligne d'arrivée pour entrer aux Sables d'Olonne. Notre équipe éditoriale était sur place, nous étions là.
Durant 87 jours, 2heures, 24 minutes, elle a fait preuve de patience et d'humilité, ce bout de femme de 31 ans face à l'adversité des tempêtes et de la solitude. Son nom est ancré dans les annales puisqu'elle est devenue la première femme a avoir réussi à surmonter l'Everest des mers. Elle a dépassé le record de vitesse et de temps, de la navigatrice Ellen MacArthur qui était arrivée deuxième en 2001. Clarisse participait pour la première fois à cette course mythique à bord de l'IMOCA de Banque populaire.
Ce même voilier, est devenu le porte-bonheur du sponsor puisque 4 ans avant Armel Le Cléac'h était vainqueur du Vendée Globe en 2017. Il obtenait un record de 74 jours 3heures 35minutes. ²
Cette skipper est née la même année que la date de création du Vendée globe. Elle devient le symbole féminin du Vendée Globe. Clarisse Crémer a montré que la femme peut entrer dans la course et qu'elle peut être féminine aussi.
Si elle a réussi à atteindre la 12ème place au classement, ce petit bout de femme ne prétend pas à entrer dans un combat féministe. Entrepreneuse d'une startup et skipper professionnelle, elle entre dans la légende malgré elle. Car pour elle, cette course reste possible pour tous. Au cours de la conférence de presse, elle nous a confié d'être fière d'avoir atteint les sables d'Olonne et la 12ème place. Le fait d'être une femme ne change en rien la course.
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Cette "-bizzu-", jargon de la voile pour définir une première participation, était rayonnante alors qu'elle avait passé plus de 80 jours, seule en mer et sans assistance. Clarisse Cremer a cette niaque. Ce tempérament de guerrière qui réussit à s'extasier sur la beauté des paysages durant sa traversée des océans et des mers. Aujourd'hui, ces qualités lui ont permises d'atteindre cet exploit, peut-être ce à quoi, elle ne s'attendait plus. Elle a même réussi à "bluffer" son mari, Tanguy le Turquais lui qui ne cesse de croire en elle. Présent à son arrivée, il est monté à bord de l' l'IMOCA.
2016:
2017:
2018:
2019:
2020:
A peine a t-elle mise son pied à terre et sans un repos qu'elle jette son regard vers le large. Elle a exprimé sa volonté de revenir dans la course dans 4 ans. « Si je pouvais repartir tout de suite pour un tour du monde, je le ferais »,Tout comme l'avait souligné fortement la semaine dernière, Maxime Sorel, arrivé à la 10ème place.
Elle veut être considérée comme tout skipper avec les contraintes et avantages sur un bateau IMOCA. Ellen MacArthur lui a rendu hommage en la félicitant en direct en conférence de presse. Touchée, elle a rappelé son encouragement pour tous ceux qui sont encore mer.
L'inattendu reste l'élément le plus important dans cette aventure puisque les marins Sebastien Detremau, Isabelle Joschke, Fabrice Amedeo, Sam Davies, Sebastien Simon, Alex Thomson, Kevin Escoffier et Nicolas Troussels ont du abandonner leur course.